

On le sait moins, mais cette figure majeure de l’Angleterre élisabéthaine que fut John Dowland (1563-1626), auteur « à succès » de chansons avec luth, a aussi proposé nombre de versions polyphoniques de ses propres « songs »… et une dizaine de psaumes et de lamentations funèbres aussi sublimes. Homme de son temps et de la tourmente religieuse, il passa très jeune du protestantisme au catholicisme, ce à quoi il attribua son échec à la cour d’Elisabeth 1ère et dont il nourrit sans doute ses frustrations et son humeur mélancolique qui alimentèrent toute sa production poétique et musicale profane !
Malgré une réputation sulfureuse d’espion ou de comploteur papiste, il est toujours resté loyal à la Reine et récolta même les « tons » des psaumes de la Réforme française pour les harmoniser en quatuor vocal, exercice obligé de l’époque pour tout bon compositeur luthérien ou anglican. Ses inspirateurs et contemporains, notamment anglais catholiques comme Taverner et Byrd, ne sont pas oubliés, dans les pièces sacrées ou les madrigaux profanes qui offrent un contrepoint éclairant à ce tournant de siècle (re)naissant...
Ce programme associe au quatuor vocal un riche consort de luths et violes, conformément aux habitudes d’instrumentation de Dowland ad libitum, à géométrie variable selon le bon vouloir des interprètes, colla voce ou à la place des voix.
Distribution
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4 chanteurs (cantus, altus, ténor, bassus)
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3 luths
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1 viole de gambe