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Bethléem… devenu Bedlam. C’est par une certaine ironie tragique que le nom du petit village galiléen témoin de la naissance du « Divin enfant » est devenu le symbole des pires souffrances dues aux désordres de l’esprit !
 
Bedlam, ou le sobriquet donné à l’hôpital psychiatrique de Londres, le Bethlem Royal Hospital, fut fondé en 1400. Les ombres errantes qui le hantaient et dont on ne savait que faire, offraient néanmoins une source inattendue d’inspiration et d’observation pour le XVIIème siècle anglais. Epoque férue de mélancolie et de vivisection des tourments de l’âme. A Bedlam, la déchéance y trouvait sa pire expression. Et faisait également entendre, à travers les grilles et les hauts murs, d’inquiétantes rengaines sortant de corps désorientés et dodelinant… Mélopées reprises et étoffées par d’audacieux poètes et compositeurs trop heureux d’y glisser leurs audaces créatrices, comme la chanson faussement légère de « Tom of Bedlam », ou des dialogues de sourds. Ce nouveau genre des « mad songs » s’étendra rapidement ensuite à la musique de scène, notamment pour l’illustration de l’histoire de Don Quichotte.
 
De la folie douce, plutôt amusante, à la consolation ou la résignation, en passant par la passion démente du chagrin d’amour, ce programme sera un tour de force et de folie pour les deux chanteurs incarnant ces misérables créatures mises en musique par les Purcell, Henry et son frère Daniel, Blow, Coperario et Eccles.
Une exploration au plus profond des noirceurs de l’âme humaine qui prolonge les esquisses mélancoliques déjà abordées par l’Ensemble Tictactus dans son programme « The Darke is my delight ».
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Distribution
  • 1 chanteuse mezzo
  • 1 chanteur ténor
  • 2 théorbes / luths
  • 1 viole de gambe
  • 1 clavecin / ottavino

Poor senseless

Bess...
         A Praise to madness...

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